La gestion des ressources créatives est perçue comme un véritable casse-tête. Bon, il faut dire que le turn-over culturellement élevé de cette population n’aide pas à établir des stratégies d’accompagnement pérenne…
Quel écosystème offrir aux précieuses ressources créatives des entreprises pour qu’elle s’épanouissent pleinement ? (tout en rapportant beaucoup d’idées, de sens, donc d’argent…)
Synergie individuelle: les pieds dans la terre, la tête dans le ciel
Ne nous attardons pas sur les motivations internes, qu’elles soient sociales et culturelles comme personnelles, elles sont justement de l’ordre de l’intime. Mais on prendra bien soin de s’assurer de l’ancrage pour permettre un développement durable et harmonieux.
Ce n’est pas un secret, dans un secteur où l’expertise technique importe moins que la création de sens et de valeur, il ne peut pas y avoir de ressources créatives mal ancrée. Donc, même cela dépasse le cadre professionnel pur, il faut favoriser l’assimilation culturelle constante, par intraveineuse s’il le faut !
Entendons nous bien. La culture n’est que le médium. Les ressources créatives doivent s’entraîner à lire, manipuler, amplifier, affiner le sens des choses et plus exactement, la perception des choses.
On le voit dans notre jardin. Il ne suffit pas d’avoir de la culture et une expertise métier. À ce stade, ce n’est que la somme des deux : on produit des choses. On produit du contenu. Et c’est déjà beaucoup. C’est quand il y a synergie que le sens apparaît. Que la ressource devienne créatrice de sens.
Elle à la possibilité alors d’aboutir à une réalisation personnelle, à une expérience sociétale.
Synergie de groupe : convergence et divergence
Alors, convergence ou divergence dans la gestion du groupe de ressources créatives ? Les deux, bien entendu !
La convergence facilite la montée en compétence et la divergence l’émergence de nouvelles directions de création. C’est cette gymnastique qui n’est pas évidente dans la gestion de ressources classiques.
Attention donc à ne pas vous scléroser en singeant, même de manière très créative, des structures de production pyramidale classique...
Que dire aussi de ceux qui managent sans comprendre la nature de la création ? Beaucoup de ces ressources se trouvent souvent en posture d'exécutants, surtout aujourd'hui.
Rédigé par : Benoît Drouillat | 14 mars 2007 à 21:13
La visualisation marche encore : c'est de la mauvaise herbe !
Et c'est une perche tordue que tu me tends Benoît ! Il est vrai que beaucoup sont en bout de chaîne, dans tous les sens du terme...
C'est vraimment l'illustration naïve et populaire qui dit : on ne peut pas être beau et intelligent à la fois. Donc on ne peut pas réfléchir et produire à la fois.
Le clivage qui existe entre les "éxécutants" et les "stratégiques" est aussi dommageable que le clivage qui existe entre Mars et Venus ;-)
Je pense pas qu'il y ai de posture obligatoire. Il y a surtout fondamentalement une très mauvaise éducation automutilante. C'est cela le plus grand drame des créatifs : s'imposer des limites brimantes soi-même...
Rédigé par : Anuhi | 15 mars 2007 à 10:00