"Quelle différence y a-t-il entre une conception d'un service numérique classique et une conception dite orientée utilisateur ?" On m'a posé cette question de façon tout à fait ingénue...
Avant de commencer, la question biaisée : j'aurais envie de répondre que toute conception est orientée utilisateur puisque, à priori, un service numérique est par nature destiné à des utilisateurs.
C'est juste la cambrure de la courbe d'apprentissage de l'application qui change, entre une application optimisée utilisateur. Ce qui n'est pas dramatique pour un marché captif et exclusif le devient subitement pour un marché concurrentiel.
L'existant : Hic !
Penchons nous sur l’approche classique de conception d'un service numérique. Les processus sont connus. On ne vous a certainement pas présenté le processus de conception de cette manière-là, en figure 1 mais plutôt la version idéalisée, en figure 2. Vu comme ça, c’est tellement plus sexy, mais beaucoup moins réaliste ! En étant moins caustique, c'est la vision conceptuelle du processus, tel que je l'ai déjà modélisé ici. Les choix et les options, au fur et à mesure de projet, deviennent de moins en moins nombreuses.
Revenons à la figure 1. Pourquoi une fontaine de champagne ? Parce qu’il y a une très forte interdépendance des compétences, parce que, tant que les coupes ne sont pas pleines, la mise en route du service ne peut pas commencer, donc la commercialisation et le lancement de la notoriété du service est d’autant décalé.
Deux inerties sont également illustrées ici :
- Faire intervenir des utilisateurs (en rouge) sur certains aspects du processus ne suffit pas, car le processus pyramidal est finalement hermétique et donc pas de synergie
- Pareillement, dans chaque coupe, c’est se retrouver comme un saumon à remonter un cours cloisonné : c’est impossible. Toujours pas de synergie.
Vers une conception orientée utilisateurs : l'implication de l'utilisateur tout au long du processus. Figure 3.
La frontière entre les concepteurs et les consommateurs est devenue floue ( voir également l'article sur la communication spatiale ). L'intervention du consommateur très en amont offre l'avantage d'amorcer très tôt la notoriété du service. Il n'y a plus vraiment de communication et de promotion du service à faire, car celle ci est faite tout au long de la conception du service par les happy-fews.
Au lancement du service, il y a déjà un public acquis. Dois-je vous citer toutes les applications "beta" qui fleurissent sur le net ?
C'est plus une conception en co-design qu'une conception orientée utilisateur. Je n'ai pas pris le temps de détailler chaque étape du processus. Si vous êtes intéressé, contactez-moi !
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